Coopération internationale
Coopération pour le développement
L’approche spécifique aux CMA en matière de coopération pour le développement repose sur trois principes fondamentaux : le renforcement des compétences locales, la responsabilisation et l’autonomisation des partenaires sur le terrain, et la pérennité des résultats des projets mis en œuvre.
Dans cette perspective, CMA France et les CMA engagées sur les projets de coopération se mettent à l’écoute des partenaires afin de bien comprendre leurs attentes et les aider à articuler leurs besoins et priorités pour construire avec eux un accompagnement sur-mesure, concret et adapté aux besoins qualifiés. Un diagnostic institutionnel et un diagnostic de filières artisanale précèdent souvent l’élaboration des programmes, projets et plans d’actions. L’accompagnement de notre réseau peut ainsi se déployer ensuite sur trois niveaux :
- niveau micro : appui pour renforcer les compétences techniques, entrepreneuriales et commerciales des artisans et entreprises des pays partenaires afin de favoriser leur accès aux marchés les plus porteurs et aux services d’appui.
Méthode : compagnonnage artisanal - niveau méso : accompagnement ciblé sur les corps intermédiaires consulaires, professionnels et les autres structures d’appui et de représentation de l’artisanat afin de contribuer à la structuration des filières artisanales et au développement d’une offre de services d’appui adaptée.
Méthodes : diagnostics de filières, compagnonnage consulaire, formation des élus et cadres des corps intermédiaires, plans de mandature - niveau macro : appui aux autorités nationales ou internationales dans le développement d’un ensemble de politiques publiques incitatrices et structurantes en faveur des artisans et petites entreprises artisanales, de la formation et de l’apprentissage afin que la place de l’artisanat soit reconnue et valorisée et que les artisans puissent accéder aux marchés les plus porteurs dont les marchés publics.
Méthode : plaidoyer, appui et conseils, diagnostics institutionnels, ingénierie de la formation
Et dialogue avec les partenaires européens
Aujourd’hui, les mots “artisan” et “artisanat” sont absents de la réglementation européenne.
L’Union Européenne ne dispose pas d’une définition légale européenne d’artisan et seulement certains pays reconnaissent l’artisanat dans leurs législations nationales. Pourtant, si on adopte le point de vue du terrain plutôt que celui des institutions, on s’aperçoit que partout en Europe l’artisanat est la pierre angulaire des économies et des sociétés. Les trois plus grandes économies de l’Union – Allemagne, France et Italie – ont inscrit dans la loi la notion d’artisan héritée de leurs histoires. Dans d’autres pays, les chefs d’entreprise se reconnaissent toujours dans le vocabulaire de l’artisanat : indépendance, ancrage local, savoir-faire, apprentissage.
Ainsi, CMA France œuvre en faveur d’une Politique Européenne de l’Artisanat qui mette l’artisan et ses valeurs au cœur de la réflexion politique sur la société de demain. Pour y arriver, elle promeut le dialogue entre les représentants des artisans à tous niveaux : au niveau local, autour de projets concrets multinationaux, et au niveau national, entre CMA France et ses alliés européens pour organiser un front transnational de l’artisan.
C’est à travers le partage et le dialogue entre les artisans de pays différents que l’artisanat comme modèle économique durable, territorialisé et au service des personnes pourra être promu et ancré dans les politiques et programmes européens.
Agir de manière concrète, efficace et pérenne en faveur de la promotion et du renforcement de l’artisanat et de son modèle de développement basé sur la proximité, la qualification, la transmission, l’accompagnement et l’insertion dans les dynamiques territoriales.